Nulle horloge arrêtée,nul manque d'eau
Dans la clepsydre,ou de grains dans le sablier,
Ne retirent le temps au temps.
Le Hasard,ombre portée de la Destinée,
Jette ses dés,puis le Destin en fait la somme.
Quelqu'un les rassemble dans le cornet.
Le cadran solaire brisé indique de la même
Façon que le cadran intact l'infime laps
D'une même heure pendulaire.
Le plaisir même par quoi j'oublie,je le crois,
La vie,me découvre à moi-même, en s'achevant,
Plus fatal,plus mortel.
Tôt ou tard,du point de fuite je me rapproche
Quelque chemin que je suive : la nuit certaine,
Quelque sens que nous lui donnions.
Fernando Pessoa.
À bien regarder,les photos, nous renseignent beaucoup sur les êtres et les choses, malgré tout le danger potentiel du mensonge que les humains s'échinent à lui imposer, le seul réfléchissement d'une image photographique est un toujours un acte de confession, où un peu de vérité et beaucoup de mensonge caché, ne forment qu'un tout, la somme en quelque sorte, représentant la dualité de notre humanité. Le miroir ne nous parle pas autrement.. dans un face à face sans l'intermédiaire de l'ordonnateur, — le photographe, qui en mettant en scène le photographié, en rajoute du mensonge au mensonge; le miroir, lui, à défaut de pouvoir nous mettre en scène, se limite tout naturellement à nous réfléchir la lumière qui nous baigne et nous trahie, reproduisant toujours du même mensonge au quotidien.. car,
l'humanité vit et vivra toujours dans le mensonge organisé.
Île de Cyrène Printemps 2016
OPawel.