Fragments des territoires de la mémoire photographique - lieux-dits de la pensée et de l'écriture photographique sont dédiés À Christian
Caujolle - Mon Mentor.
Offrir à chaque émotion une identité,
à chaque sujet,une âme,qui puisse être
visible dans notre mémoire.
OPawel. Solstice D'Été 2014
À L'Ami Etienne Hoffman
Le Passé n'appartient qu'à lui même,
tandis que le présent t'appartient à toi
et à toi seule uniquement.
OPawel - Île de Cyrène - Équinoxe D'Automne 2015
Hommage à L' Ami Homme de Lettres - Écrivain et Poète Virgilio de Lemos
Aimer est sa première innocence; dans son regard se trouve l'amour candide de toute l'humanité, qui nous éloigne l'un de
l'autre. Deux mondes, une même racine.
Virgilio De Lemos
VOYAGE IMAGINAIRE
Texte du Catalogue de L'Exposition à La Galerie Klove
du 7 Mars au 9 Avril 1987 — Amsterdam
Série Photos MK2 - " Voyage Imaginaire " - Photo-Panneau Nº1 - 0,80 x 1,00
Par Le Poète Virgilio De Lemos
Il reste immobile. La grimace figée, atomisée.
Le regard parsemé de végétaux, d'étoiles de mer
et minéraux. Le visage emprunt de jardins, de
circulation de bile; d'intolérable. Suicides multiples,
exorcismes, liberté, fissures de l'intensité du silence.
Fierté profonde, partage et asphyxie. Le regard d'une
faim de l'au-delà du récit. Ombres lentes, corps, eau,
musique d'une lumière, décomposée. Détours de ses
rires sourds, brisés, solitaires, cracheurs de vide.
Fragments qui se frayent des chemins, pour se perdre
dans d'autres infinis. Il reste immobile. La grimace
figée pathétique, léchée par les chiens, le sang.
Paris, le 15. 01. 1987 VIRGILIO DE LEMOS
À OPawel, qui travail la photo comme une nouvelle forme
d'écriture.
Hommage à L'Ami Dr.Laurent Guiter
Feuille après feuille, heure après heure,
jour après jour,l'arbre dans sa forêt se
dénude,comme la vie s'émiette en nos
corps,ouvrant une parenthèse à l'attente
de ce qui fut ne reviendra jamais.
OPawel. Île de Cyrène - Équinoxe D'Automne 2014
Hommage à L'Ami Dr. Ruy Pereira
Regarde-moi bien mon frère; examine moi...
Scrute ce qui reste de cet être qu'hier encore
pensait, parlait, exultait toute la fraternité
du monde, ne soupçonnant pas qu'il n'était
déjà plus qu'un cadavre rêveur, dans sa
souquenille d'anarchiste d'un passé révolu.
OPawel. Île de Cyrène - Solstice D'Été 2014
Hommage À L'Ami et Frère Paul Foucard À Son Épouse Jo et Leur Fille Viviane
Dans la chaude paix de la pinède,
les genêts épineux en fleur, mêlent
à l'odeur des sèves résineuses leur
arôme de pain d'épices.
OPawel.Île de Cyrène - Solstice D'Été 2015
À L'Ami Joël Rochard - Vigneron et Sculpteur des Côtes du Layon
Au clos des Saulaies, le Layon, imprégné d'une jeunesse guerrière, et soiffarde, à qui la vigne crée toutes les saisons, des moments de joie par les rencontres inattendues, le Layon,
harassé de fatigue, brulé par un soleil de plomb, renferme en soi toutes les émotions violentes, vécues sur ses versants empierrés d'une géomorphologie à l'image même des vignerons de jadis, à
chevaucher ses flancs le vendangeoir à la main, coursant ces jeunes vendangettes, qui à l'automne, à l'instar des grappes de cabernet, tombent d'épuisement de joie et de plaisir, dans ce vigneau
où les baies de raisin se mêlent à l'embrasement des corps baignés par le Layon, recréant ainsi une nouvelle généalogie, cartographie d'un terroir, perpétuant la tradition ancestrale et la
mythologie de l'âme du Dahu, se noyant dans les eaux du Layon à chaque vendange.
OPawel. Île D'Anarchylands - Solstice D'Été 2015
À L'ami Rogério Vieira, qui m'a soutenu dans mes démarches esthétiques et mes premières expositions photo-graphiques. Un grand merci.
Il ne suffit pas d'ouvrir la fenêtre
Pour voir les champs et la rivière.
Il n'est pas suffisant de ne pas être aveugle
Pour voir les arbres et les fleurs.
Il faut aussi n'avoir aucune philosophie.
Quand il y a philosophie,il n'y a pas d'arbres: il y a
des idées,sans plus.
Il n'y a que chacun de nous,à la manière d'une cave.
Il n'y a qu'une fermée,avec le monde entier au-dehors;
Ainsi qu'un rêve de ce qui pourrait être vu si la fenêtre
venait à s'ouvrir,
Et qui n'est jamais ce qui est vu lorsque s'ouvre
la fenêtre.
Fernando Pessoa.